Les femmes du sixième étage

Publié le par www.lassaut.fr

 

Par curiosité, il y a déjà plusieurs jours, même plusieurs semaines, j’ai été voir « Les femmes du sixième étage » au cinéma. J’ai trouvé comme beaucoup d’autres ce film fort sympathique, même si j’y retrouve toujours les mêmes thèmes, les mêmes comportements (le mari qui trompe sa femme avec une « domestique » car, bien sûr, avec l’usure du temps et du mariage, la jeune espagnole pimpante est bien plus attirante que sa femme avec qui il est depuis nombre d’années et avec qui il a eu des enfants … L’homme se lasse, lui, mais, elle, sa femme, est toujours très amoureuse de lui ! Tant et si bien qu’elle est jalouse d’une autre femme, pas la bonne mais jalouse tout de même … j’en passe) et les mêmes plus ou moins gros fils de l’intrigue. Même si je suis sortie totalement divertie et de bonne humeur à la suite de ce film, j’ai du mal à imaginer qu’une histoire d’amour pareille soit crédible. Je veux dire, je ne doute pas que de telles situations, plus ou moins proches, aient existé ou existent (genre ces merveilleuses histoires entre filles au pair et maris/pères adultères qui ne sont absolument pas rares ou exceptionnelles. Pour ma part, sans donner de noms, j’ai entendu trois histoires de ce type de la part de trois filles différentes. A croire que les couples embauchent une fille au pair en accord pour un objectif précis de satisfaire les folies de monsieur. Il est évident qu’à chaque fois, les filles au pair sont revenues le cœur brisé et en pleurs ! Bref, changeons de sujet). Je ne doute donc pas de ce genre d’histoire mais sont-elles vraiment représentatives de l’amour ou des relations amoureuses ? Est-il judicieux de choisir ce type d’affaire pour parler d’amour ? Je demande, c’est tout, hein ? Bref, c’est pour montrer ce que je n’ai pas le plus apprécié de ce film. Vous trouvez que ce n’est pas judicieux de parler en premier de ce que je n’ai pas apprécié ? Certes. Donc je vais parler d’autres thèmes parmi tant d’autres :

 

-         D’abord, l’Espagne des années 60 et sa méconnaissance de la part des français : le franquisme, la guerre d’Espagne, les mœurs espagnoles, la langue, la gastronomie, la géographie même : quasi inconnus ! De plus, les espagnols sont vus comme des voisins malheureux et arriérés à qui l’on peut faire la charité en les embauchant (comme ouvriers, commis ou … femme de ménage). Mais aujourd’hui connaissons-nous l’Espagne ? Pays si loin et si proche à la fois. On y va en vacances, faire ses courses, on connaît la tauromachie, les tapas, Almodovar, la langue (je ne sais combien de collégiens/lycéens apprennent l’espagnol chaque année mais ce doit être conséquent !) et le flamenco mais comme le montre déjà Klapisch dans « l’auberge espagnole », ce sont surtout des préjugés (le frère de Wendy qui a des préjugés sur tout le monde se fait engueuler par l’espagnole parce qu’il raconte une foule de conneries et met « Olé » et »Caramba » à toutes les sauces !! ) et on méconnait totalement l’Espagne, sa culture, son histoire (savez-vous que Napoléon est l’équivalent espagnol d’Hitler pour nous, français ?), son pays (il n’y a pas que des plages et Madrid !), sa gastronomie, sa littérature et j’en passe !

  

-         La France des années 60 qui inspire tant ces temps-ci. C’est dans une période si morose que celle d’aujourd’hui qu’on rêve des trente glorieuses ! Aujourd’hui, Carla Bruni-Sarkozy, Michelle Obama et toutes les femmes de ce monde qui aiment la mode veulent ressembler aux héroïnes de Mad Men et à Audrey Hepburn !!!!!!!!!! Eh oui, à l’époque, il y avait de l’espoir, du travail, de l’argent, même du luxe … A l’époque, la deuxième guerre mondiale étaient finie depuis quelques années, la reconstruction de la France avait mobilisé les français et les mobilisait encore, ils avaient du punch, ils réapprenaient à être heureux et à profiter de la vie, ils faisaient de grands projets, allaient de découvertes en découvertes et rêvaient de faire toujours mieux, toujours plus ! Ils étaient très confiants dans leur présent et leur avenir et … nous le leur envions aujourd’hui ! Qui n’a jamais rêvé de vivre à l’époque de Fonzie (Happy Days), des Beatles, de Woodstock, de la mini-jupe, de la conquête de l’espace et notamment des premiers pas sur la Lune?

 

-         L’amour : l’oncle dit de la tante, à la fin, « Elle ne sait pas ce que c’est l’amour ! ». L’amour, est-ce un homme de la cinquantaine qui aime sa bonne de 20/25 ans plus jeune, courageuse, belle, pétillante, le contraire de sa femme, quoi ? Et est-ce une femme qui a besoin d’un homme qui l’aime après s’être fait abandonnée une première fois et qui la rassure de par son âge, statut … elle, si loin de son pays natal, si perdue dans cette vie qui fut si dure pour elle ? Je ne donne pas d’avis, je pose des questions, hein ? Je n’y réponds pas !  Peut-être que oui peut-être que non. [Moi, je ne vais pas mentir : mon homme est 10 ans plus âgé que moi et il est bien plus mûr que moi pour différentes raisons.] Mais, voyez, même s'il n'y a pas que le physique qui compte, il ne faut pas déc***er : dans la rue, vous voyez un couple Jean-Louis/Mari, honnêtement (soyez honnête, hein !), vous vous dites quoi ?  Mais ne vous trompez pas sur mon compte, moi, j’adhère complètement quand même parce que, bêtement, j’adore les histoires d’amour au cinéma (bon, certes pas les gros classiques de film à l’eau de roses que je hais par-dessus tout mais les histoires plus « fines », moins cousues de fil blanc, ça, j’aime !)

 

Bref, voici quelques réflexions éparpillées au sujet de ce film, de la France, de l’Espagne, de l’amour, des années 60 …

 

 

 

 

 

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