La table, la gourmandise et nous !

Publié le par www.lassaut.fr

La table, Nigella et moi. Je suis une grande fan de cuisine et je ne saurais vous dire combien je passe de temps aux fourneaux par semaine à essayer des recettes ! En effet, j’ai une tonne de bouquins de cuisine, je suis une habituée de la blogosphère gourmande, des magazines de cuisine et de Cuisine télé. Mon émission favorite est celle de Nigella Lawson : je l’adore ! Même si beaucoup de choses nous séparent (notamment qu’elle a plus de 50 ans (on ne dirait pas du tout, cela dit !) et qu’elle est anglaise !), je me sens très proche d’elle. Quoiqu’il en soit, je regardais son émission aujourd’hui et, entre autres, elle a servi une glace piña colada (jus d’orange, rhum coco, crème fraîche) saupoudrée de noix de coco fraîche râpé et chocolat. Dis comme ça, ça a l’air simple et tout simplement parce que ça l’est ! (Nigella Lawson se décrit elle-même comme quelqu’un qui n’aime pas se fouler et cuisine « simplement »)  

 

Je ne vais pas vous parler de mes grandes découvertes et aventures culinaires ! Mais de cuisine et de nous ! Voilà où je veux en venir : aussi simple que soit cette fameuse recette de glace piña colada, je me suis dit que les amis qu’elle avait invité avait du être stupéfaits de cette glace ! (quoique maintenant il y ait de plus en plus ce type de glaces, notamment celles qui semblent des cocktails). Dans la cuisine, ce que je trouve merveilleux, c’est qu’avec les mêmes ingrédients, et même les plus communs (par exemple : œufs, farine, lait, levure, sucre, c’est dingue tous les gâteaux que l’on peut faire !!!!!!!), on peut faire des milliers de recettes ! Des recettes classiques, modernes, over-compliquées, hyper simples, tradis ou exotiques !!! C’est fou !

 

La table et la société. C’est dingue ce que provoque la cuisine chez les gens : vous rendez-vous compte comme on peut parler des heures ou débattre quant aux manières de cuisiner un bœuf bourguignon, par exemple ? Vous rendez-vous compte combien de milliers de recettes de bœuf bourguignon différentes il existe sur la toile, dans la littérature culinaire, à la télé ? Et pourtant, il n’y a pas 50.000 ingrédients ni manières de faire !!!! Et quand je dis qu’on peut en parler des heures, je ne veux pas dire qu’on est désœuvrés, dans l’ennui mortel et qu’on n’a que ça à faire !!! Parce que « on », qui est-ce ? C’est tout le monde ! Moi, j’ai eu de longues conversations au sujet de la cuisine avec ma famille, ma belle-famille mais aussi des collègues (femmes ET hommes) et mes amis, et à tout âge ! D’autant qu’il y a depuis quelques années cette lame de fond qui mène les jeunes hommes devant les fourneaux (merci Jamie Oliver et Cyril Lignac ? Va savoir !).

 

La table et la tendresse. Moi, je le dis sans vergogne, j’utilise mon goût de la cuisine pour m’intégrer et me faire aimer (voire respecter). Je le dis, je l’assume. J’ai commencé lors de mon Master II, j’arrivais dans un milieu où j’étais très différente des autres (= c’était une formation CNAM et j’étais l’une des plus jeunes, l’une des seules filles, l’une de celles qui n’avaient aucune expérience dans le domaine …), j’ai commencé à apporter des petites friandises et cochonneries en tout genre et, là, subitement, tout a changé ! Parce que la bouffe est chaleureuse, elle crée des liens intimes ! En plus, c’est un peu comme un cadeau offert à tous (d’autant que j’étais quasi la seule à ramener des trucs !) alors quand en plus c’est bon, voire très bon … Je dis ça sans immodestie car, à l’époque, je ne cuisinais pas encore alors j’achetais !

 

Mais, comme j’ai compris le truc, quand j’ai compris que la bouffe pouvait être un pouvoir, j’ai appris à l’utiliser ! Aujourd’hui, c’est comme une tradition, je fais des petits gâteaux quasi chaque semaine à ma famille, ma belle-famille et souvent pour que mon homme emmène à son travail (où ils réclament régulièrement (c’est même devenu un sujet de conversation à part entière !) certains de mes gâteaux, notamment les cannelés et « mes » financiers à la framboise ! Et c’est ainsi dans nos familles et à son boulot !!!!). De même, hier, c’était mon dernier cours de dessin, j’ai emmené des petits gâteaux (muffins nappés de chocolat blanc et corn flakes), eh bien, encore une fois, en faisant trois fois rien –sans rire, ça a du me prendre 20 mns tout au plus !- j’ai eu l’impression d’être une déesse sur Terre !!!!

 

La table et l’amour. En amour, c’est différent, je ne parle pas de pouvoir d’intégration ou de preuves d’affection car, normalement, en couple, on sait que l’autre nous accepte tel qu’on est et on sait aussi qu’il nous aime (je dis bien : normalement !). C’est donc un peu différent. Moi, mon homme ne me cache pas qu’il aime ma cuisine mais que, pendant X années, il a mangé à l’extérieur le midi et le soir, il se faisait des pâtes ou autres plats du style et qu’il n’en est pas mort ! Aussi, quand, pendant ma formation (2 ans !), je n’aurais pas le temps de cuisiner, il s’en accommodera très bien (moi, beaucoup moins, mais bon … je n’aurais pas le choix ! Et puis j’aurais quelques dizaines de minutes le soir, quelques heures les week-ends et les vacances !!!), certes ! Cela dit, il n’y a pas à chercher, hein ! Les bons petits plats dans un couple (et mes petits gâteaux tant appréciés !), ça aide à max ! D’abord, les essais culinaires cassent la routine et casser la (bonne) croûte favorise la communication (et les compliments, ce qui fait toujours plaisir !!!), rapproche rapproche rapproche, peut adoucir les mœurs si nécessaire et renforcer l’atmosphère cocooning … Bref, chez nous (et je pense comme partout ailleurs), la cuisine fait bien sûr partie de notre vie, de notre culture, de nos idées, influences, etc. mais, en plus, elle rend la vie encore plus douce, agréable, savoureuse, légère !

 

Publié dans Mini-philosophie

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